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1. Qu'est-ce que la dyslexie ?

La dyslexie est un trouble d'apprentissage de la lecture, en dépit d'un niveau intellectuel normal, d'une absence de troubles psychiatriques, neurologiques ou sensoriels, d'un milieu familial stimulant et d'une scolarisation adéquate.

La dyslexie concerne 5 à 10% des enfants scolarisés (INSERM, 2007). Elle se manifeste principalement par des difficultés dans la reconnaissance des mots écrits. Par conséquent, elle aura souvent des répercussions sur les capacités de compréhension à la lecture. Chez ces personnes, la lecture interfère de façon significative avec la réussite scolaire ou les activités de la vie courante faisant appel à la lecture (DSM-IV). Pour un enfant dyslexique, faire les devoirs ou réaliser une évaluation demandera plus de temps et d'efforts qu'à un autre enfant.

Pour en savoir plus sur les troubles d'apprentissages (troubles "dys"),

nous vous invitons à consulter la page de l'APEDA 

Pourquoi travailler l’écriture des enfants dyslexiques?

 

Les enfants dyslexiques connaissent des difficultés en orthographe, et il n’est pas rare que leur écriture soit peu lisible et/ou lente. Certains enfants se plaignent également de douleur suite à l’écriture de textes.

 

Des chercheurs ont mené des études en entrainant le geste graphique d’enfants. Ils leur ont appris à bien former les lettres, à les mettre en mémoire, et ont entrainé leur vitesse d’écriture. Ils ont démontré que ce type de traitement avait des bénéfices sur différents aspects de la production de texte: meilleur graphisme, mais aussi amélioration de la qualité des textes (plus d’idées, vocabulaire utilisé plus varié etc.).

Nous avons déjà mené une étude semblable à GraphoMot chez 2 enfants dyslexiques. Cette étude a démontré que les séances d’écriture ont permis une amélioration non seulement de leur graphisme (lisibilité et vitesse) mais également de leur orthographe et de leur lecture, de leur motivation et de leur confiance en eux par rapport à l’écriture.

 

Ces résultats nous encouragent à proposer ce traitement du graphisme à plus grande échelle, à plus d’enfants dyslexiques. 

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Erreur orthographique d'inversion "io" au lieu de "oi", typique de la dyslexie

2. Geste graphomoteur et orthographe 
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A l'entrée en primaire, l'enfant apprend en parallèle les fondations de l'écrit: l'orthographe et le geste graphique. Ces deux compétences sont complexes et requièrent énormément de ressources cognitives. 

Les deux versants de l'écriture s'influencent au cours de l'écriture. Des difficultés en orthographe ont des conséquences négatives sur le geste graphomoteur. En effet, ces enfants ont besoin de faire des pauses pour réfléchir à l'orthographe, leur graphisme peut être peu lisible, notamment car ils manquent de temps pour s'appliquer. De même, un enfant qui a des difficultés sur le versant graphique devra attribuer plus de ressources pour s'appliquer, au détriment de l'orthographe. C'est pour ces raisons qu'il est utile de mener des recherches qui étudient ensemble l'orthographe et le geste graphomoteur afin de mieux comprendre les difficultés en écriture. 

 

Les mots de la langue française ne sont pas tous équivalents en termes de complexité orthographique. En effet, peu de mots de notre langue française s'écrivent comme ils s'entendent. Afin d'avoir une orthographe correcte, nous devons enregistrer les mots en mémoire afin de savoir où sont les lettres muettes, les exceptions etc. (ex. "monsieur", "sept", ...)

De même, certaines lettres de notre alphabet cursif sont plus difficiles à écrire que d'autres. Par exemple, la syllabe "br" est difficile à produire, car elle nécessite beaucoup de changements rapides de la direction du stylo. 

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3.  Qu'est-ce que l'IRM et pourquoi l'utiliser?

Nous savons que les réseaux de neurones qui sous-tendent l’activité de l’écriture fonctionnent différemment chez les enfants dyslexiques, mais nous ne savons pas exactement où se situent les différences. Notre évaluation permettra de localiser les différences entre les enfants dyslexiques et les enfants sans difficulté d’apprentissage grâce aux images issues de l’IRM.

Un autre objectif innovant de cette recherche est de vérifier l’efficacité du traitement d’un point de vue logopédique (orthographe et geste graphomoteur), mais aussi cérébral.

 

L’IRM, technique totalement inoffensive, nous permettra de savoir si nos interventions ont permis de réorganiser ces réseaux de neurones. Cet examen n’est pas douloureux et ne comprend ni injection ni administration de produit radioactif. Aucune conséquence particulière pour l’homme n’a jamais été décrite. D’ailleurs, des examens en IRM ont lieu dès le plus jeune âge (nourrissons de quelques semaines).

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